La cause environnementale ne capte que 7% des sommes du mécénat provenant des entreprises et pourtant c’est un défi majeur de notre temps. Comment cela s’explique-il ? Quels sont les freins au mécénat aujourd’hui ? Quels sont les types de partenariats qui existent ? A l’occasion du Giving Tuesday, le Philanthro-Lab et 1% for the planet France organisaient une table ronde autour de ce vaste sujet, animée par xxx, avec comme invités :
C’est au contact des associations qu’elle soutient que la Fondation Groupe Léa Nature s’est rendue compte des nombreux liens entre les différentes causes environnementales de notre temps. C’est pourquoi elle a fait le choix de penser son engagement autour de 4 axes complémentaires : l’agriculture écologique et solidaire, la biodiversité, la forêt, et la santé et l’environnement.
Chez l’Institut Jane Goodall France, la question se posait à peine puisque la vision de l’Institut est très liée à celle de Jane Goodall, qui prônait une protection de l’environnement allant de pair avec l’aide au développement local.
Alors que l’on pourrait croire que cette multiplicité d’enjeux puisse faire peur, il faut justement voir en elle autant d’opportunités d’identifier des causes qui résonnent par rapport à l’histoire ou la culture d’une entreprise. En d’autres mots, que cela veut dire qu’il existe forcément cause(s) à son pied. Et que son engagement se place dans un contexte plus grand, où il y a toujours de nouveaux ponts à explorer.
Pour Surfrider Foundation Europe, cette approche à plusieurs niveaux a engendré une nouvelle manière de travailler : la science participative. Ainsi, les initiatives de collecte de déchets visent non pas tant à dépolluer l’océan mais à récolter à grande échelle des données sur le type de déchets que l’on retrouve sur les plages par exemple. Ces informations nourrissent ensuite tout le travail de plaidoyer que réalise la fondation.
Dans cet immense paysage du mécénat et de l’action associative qui se dessine, selon Marina Poiroux, le philanthrope a un rôle de levier à jouer. Et ce en s’intéressant à des associations de toute taille (du hyperlocal au niveau européen), mais surtout en considérant les sujets environnementaux comme un tout.
Faire un chèque à une association à l’approche des fêtes de fin d’année c’est déjà un pas en avant mais le faire de manière organisée, cela change l’expérience du mécénat.
Un collectif comme le 1% for the Planet offre non seulement l’accès à un réseau, mais aussi à une communauté. C’est pouvoir s’échanger de bonnes pratiques entre membres et surtout créer des partenariats durables. C’est en tout cas ce qui a tout de suite attiré Julien Le Corre à l’organisme, et ce qui fait sans aucun doute la force d’une telle organisation.
A Galitt Kenan d’ajouter que tout l’intérêt du mécénat c’est de faire une rencontre de valeur, sur le long terme, qui s’appuie sur des valeurs et des problématiques en commun. Dans certains cas, témoigne Elena Vignerte, cela permet même d’échanger des expertises avec les entreprises partenaires et vice versa. Au sein d’un collectif, ce genre de rencontres est facilité.
Se pose alors la question de savoir où mettre le curseur sur le plan éthique. Peut-on accepter d’être accompagné par une entreprise avec un plan RSE encore timide ? Comment défendre auprès d’une entreprise de tel secteur qu’en tant que fondation, l’on puisse soutenir une association qui attaque ce secteur-même ? Les expériences s’accordent pour conclure qu’il faut faire preuve de bienveillance.
C’est possible de travailler avec des entreprises qui ne sont pas au même niveau en termes de maturité. Il y a un vrai rôle d’accompagnement des associations dans ce cas là. Les uns et les autres peuvent avoir des dissonances mais si l’objectif c’est de servir l’intérêt général et de faire évoluer les consciences, seule l’écoute, au niveau du monde associatif comme du monde économique, peut faire avancer les projets.
L’idée de devenir mécène vous intéresse mais vous ne savez pas comment vous y prendre ? Contactez-nous pour en discuter.