Du 31 octobre au 12 novembre 2021, les grands de ce monde se sont réunis afin de trouver une solution au réchauffement climatique.
Certains sont venus de loin, d’autres d’un peu moins loin -comme les membres du G20 qui arrivaient de Rome où se tenait leur dernière réunion- mais quasiment tous en avion, pour discuter, débattre et surtout faire bonne figure à la COP26 de Glasgow.
Une roadmap qui s’est heurtée aux engagements nationaux
La COP26 est maintenant terminée. Nous en sortons avec un Pacte de Glasgow signé avec les larmes du président qui engage fortement les grandes puissances mondiales, les pollueurs et les entreprises à…. stipuler qu’elles s’engagent.
Ce que nous en retenons, au delà du brouhaha médiatique :
Les entreprises, engagées en demi-teinte
7 français sur 10 estiment que les entreprises, les marques et les distributeurs ont leur rôle à jouer sur les sujets de société dont ceux liés à l’environnement.
Ce n’est donc pas une surprise de voir les marques communiquer sur leurs engagements à cet égard en marge ou directement à la COP26. Ainsi, les acteurs de l’automobile (à l’exception des français) se sont engagés à accélérer la décarbonation de la voiture ou encore de l’aérien.
Les entreprises et les marques sont attendues au tournant mais les dirigeants ont du mal à poser des feuilles de route. Pourtant, les objectifs sont clairs : ne pas dépasser 1,5°C par rapport à la température de l’ère pré-industrielle (1850-1900).
Plusieurs entreprises françaises dont la coalition Impact France portée par Emmanuel Faber ont fait le déplacement pour montrer qu’un autre modèle est possible. En France, il se traduit par les sociétés à mission ou les sociétés de l’économie sociale et solidaire qui proposent de faire du profit sans détruire la planète et/ou apportent des solutions originales aux défis de notre époque.
C’est aussi le moment d’afficher ses engagements au risque de faire du greenwashing. Les sponsors ont profité de cette occasion pour se refaire une santé “verte”, mettant en avant ce qu’ils font de bien au détriment du plus gros de leur activité comme Unilever qui communique sur son objectif de réduction des émissions carbone quand il est le 3e groupe le plus grand pollueur de plastique au monde.
Et si c’était dans la rue que s’est réellement jouée la COP26 ?
Cette année, les représentants de la société civile ont quitté la COP26 avec des rubans rouges en rejoignant les groupes de manifestants qui ont protesté pour plus de justice climatique pendant 12 jours.
Plusieurs manifestations ont eu lieu dans le monde, révélant une grande attente envers les pouvoirs publics et les entreprises à aller plus loin que les Accord de Paris.
Des manifestants se rassemblent à Glasgow le 6 novembre.
Des rassemblements qui cherchent surtout à faire pression et rappeler que les discussions de la COP ne se feront pas sans la population civile. Car c’est bien elle, les citoyens et les consommateurs qui engagent aujourd’hui le dialogue sur les vrais enjeux à l’œuvre et les sujets cruciaux à traiter pour régler le problème du réchauffement climatique !
Conclusion de cette COP26, des accords pour aller dans la bonne direction. On continue évidemment à tergiverser sur des détails diplomatiques jusqu’à la dernière minute comme en témoigne la grande émotion du président Alok Sharma à la signature du pacte de Glasgow. Mais ça avance.
Après tout, les COPs ont un intérêt crucial : inclusives, elles mettent tout le monde au même niveau d’information et d’engagement. Grâce à elles, tout le monde sait ce qu’est le réchauffement climatique et qu’il faut agir. Emparons-nous désormais de notre force de transformation !